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Tournoi des six nations : un XV de France attendu pour affronter l’Ecosse, après la déroute irlandaise

Pas de révolution, mais une légère évolution. Fidèle à sa ligne de conduite depuis qu’il a repris en main le destin du XV de France en 2019, Fabien Galthié n’a pas chamboulé son équipe au lendemain d’une contre-performance majuscule dans le Tournoi des six nations. Le sélectionneur tricolore a dévoilé, jeudi 8 février, l’équipe choisie pour affronter l’Ecosse, samedi à Edimbourg (15 h 30, heure de Paris). Une escouade chargée de « montrer un tout autre visage » que lors du match d’ouverture, perdu à Marseille face à l’Irlande (17-38).
« Notre priorité a toujours été d’être solidaires dans les grands moments comme les moments difficiles. Nous avons performé ensemble, nous avons aussi perdu [ensemble] », a déclaré Fabien Galthié, en conférence de presse depuis Marcoussis (Essonne). Le technicien lotois n’a effectué que deux changements dans l’équipe qui s’envolera dans l’après-midi pour Edimbourg, avec les titularisations du deuxième-ligne Cameron Woki et de l’ailier Louis Bielle-Biarrey.
Samedi, au sortir de la défaite à Marseille, le sélectionneur avait insisté sur le fait que ses troupes ne devaient pas replonger dans un schéma trop familier du rugby tricolore dans les années 2010. « J’ai dit aux joueurs que, sur le terrain, ils ne devaient surtout pas se dire : “Ça se passe mal, et je vais payer les conséquences” », a-t-il expliqué. Depuis sa prise de fonctions, l’ancien numéro 9 des Bleus s’est efforcé de constituer une équipe stable, valorisant « l’expérience collective » et les automatismes, à l’image de l’inamovible charnière formée par Romain Ntamack et Antoine Dupont.
Les absences des deux Toulousains au Tournoi 2024 – le premier en raison d’une blessure et le second à cause de son projet olympique –, assorties d’un nombre important de blessures, ont forcé Fabien Gathié à raturer son « pacte de stabilité », et injecter davantage de sang neuf qu’il ne l’aurait souhaité. A l’image du jeune deuxième-ligne de Perpignan, Posolo Tuilagi, champion du monde U20 à l’été 2023, dont l’incorporation dans le XV de France n’était pas prévue aussi vite. « Les blessures et le carton rouge [de Paul Willemse, face à l’Irlande] ont propulsé son intégration », a reconnu le sélectionneur jeudi.
En dépit de performances en deçà de leurs habitudes depuis la Coupe du monde et de l’émergence de jeunes pousses (le Palois Emilien Gailleton et le Bordelo-Béglais Nicolas Depoortère), le staff tricolore a maintenu au centre la paire formée par Gaël Fickou et Jonathan Danty. « Pour que les joueurs soient en confiance, il faut leur témoigner de la confiance, et ce sera particulièrement important lors de ce match », a exposé l’entraîneur de la conquête, William Servat.
S’il a « privilégié l’intensité combattue » face à l’Irlande sans obtenir les résultats escomptés, le XV de France ne va pas changer de tactique sur la pelouse de Murrayfield. « Ça n’a pas été une question de possession ou de dépossession contre l’Irlande. C’est surtout la marque qui ne nous satisfait pas, a estimé Fabien Galthié. L’idée est d’être très exigeants et de basculer sur un autre match plus réussi. »
Les deux changements face à l’Ecosse – forcé, pour l’un, par la suspension quatre semaines de Paul Willemse après son carton rouge – pourraient néanmoins remettre les Bleus à la course, comme l’a appelé de ses vœux Thomas Ramos. « J’espère qu’on jouera un peu plus en Ecosse, a déclaré l’arrière toulousain dans la semaine. Sans non plus faire n’importe quoi en s’exposant bêtement dans notre camp. » Cameron Woki revient en deuxième ligne, et sur les ailes, la flèche Louis Bielle-Biarrey retrouve sa place de titulaire, gagnée lors du Mondial. A Murrayfield, où il avait signé ses débuts internationaux cet été d’un essai plein de toupet, le jeune joueur de l’Union Bordeaux-Bègles devrait jouer différemment de Yoram Moefana, aligné face au Trèfle.
« Louis apporte de la vitesse, a l’habitude de l’aile et peut couvrir derrière, là où Yoram peut couvrir le poste de centre, a décliné Fabien Galthié. Dans un stade grand, on aura besoin d’un apport de puissance supplémentaire au poste de centre ou d’ailier, c’est là que Yoram peut nous apporter sa palette. » Face à des Ecossais déterminés à jouer crânement leurs chances, après une première journée victorieuse mais à deux visages au Pays de Galles (27-26, après avoir mené 27-0), les Français espèrent retrouver leur boussole. Et la victoire. Eux qui n’ont jamais enchaîné trois défaites depuis que Fabien Galthié les dirige.
Thomas Ramos – Damian Penaud, Gaël Fickou, Jonathan Danty, Louis Bielle-Biarrey – (o) Matthieu Jalibert, (m) Maxime Lucu – Charles Ollivon, Gregory Alldritt (cap.), François Cros – Paul Gabrillagues, Cameron Woki – Uini Atonio, Peato Mauvaka, Cyril Baille.
Clément Martel
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